En fait, aux Lilas, ils sont présents toute l'année. Pour t'aider à comprendre l'organisation, j'ai réalisé ce petit schéma qui va te permettre de saisir la géographie de la commune et les enjeux locaux du militantisme, en m'appuyant sur Google Earth.
Pour nos amis politiques, la commune recèle deux points stratégiques : le marché de la commune (qui se tient le mercredi et le dimanche matin), localisé par les bordures orange, et les deux bouches de la ligne 11 du métro (station Mairie des Lilas), qui sont symbolisés par les deux points orange évidés à l'Est de l'image. En fonction des périodes, les stratégies varient.
En période non-électorale, les militants de gauche (PS, PCF et écologistes, plus rarement le NPA) se concentrent le dimanche matin à l'entrée du marché, majoritairement couvert, sur la zone cerclée en rose et vert. Tous les dimanches, je peux ainsi voir le maire PS de la commune et son équipe, mais aussi les principales figures de la ville, tracter et discuter avec les passants. Généralement, ils arrivent vers 10h00 et repartent vers midi. Leurs tracts concernent majoritairement des questions locales, sauf en période électorale bien sûr. Parfois, un autre acteur symbolique de la vie lilasienne apparaît : Lutte Ouvrière. En effet, ce parti compte localement une gloire nationale, Arlette Laguiller, qui vit sur la commune. On ne la voit que très rarement, mais les militants surgissent parfois et installent un stand à l'entrée du métro, au niveau des deux gros cercles rouges, avec drapeaux rouges et musique. Ces événements ont lieu le matin ou le soir, en semaine, sans qu'il soit facile de comprendre les dynamiques internes de LO. Ces stands apparaissent majoritairement hors des périodes de campagne.
Lorsque la campagne approche, les choses bougent. Le changement se voit d'abord au marché où les militants deviennent bien plus nombreux, nous empêchant presque de pénétrer dans le marché sans que nous n'ayons accepté de prendre au moins un tract. De plus, la gauche lance une offensive plus large en tractant aux bouches du métro mais aussi sur l'esplanade de la mairie. Surtout, c'est à cette période que l'UMP et le Modem apparaissent. La ville a pourtant une longue histoire marquée par la droite, ayant été dirigée par l'UDF avant 2001. Or, les militants restent peu visibles dans les rues, sauf lorsque les élections approchent. Là, ils adoptent des stratégies similaires à la gauche : bouches du métro et esplanade de la mairie.
Cependant, la droite lilasienne s'approche peu du marché lorsque les militants de gauche y sont massivement présents. Dans ce cas, elle occupe la rue de Paris (gros traits bleus) pour alpaguer les passants y allant ou en revenant. Généralement, elle ne se montre que dans les dernières semaines précédant le scrutin. Je n'ai jamais vu de militant FN tractant sur les Lilas, mais il doit bien y avoir une section quelque part.
Ce matin, je suis allé au marché très tardivement (aux alentours de 12h45) ce qui fait que j'ai raté la gauche. Cependant, à l'évidence, la campagne avait commencé : le sol était couvert de tracts mouillés de gauche et d'Europe Ecologie. Cependant, l'élection n'est pas pour demain : aucun tract UMP à l'horizon…
très amusant...
RépondreSupprimerRien à voir, mais les nombreux liens ne sont que vaguement en rapport avec l'article, en général. Comment et pourquoi les choisis-tu ?
@ June : j'utilise la stratégie suivante.
RépondreSupprimerTout d'abord, je sélectionne des articles que je lis tout au long de ma journée selon plusieurs critères (intérêt, originalité, humour, copains...). Ensuite, il y a trois évolutions possibles :
1) soit le thème traité connaît des résonances dans la blogosphère avec des articles intéressants, et je fais des liens vers les billets les plus intéressants.
2) soit le thème traité n'est pas fait ailleurs. Dans ce cas, je m'appuie sur des mots qui ont un rapport avec les billets choisis et je les mets en lien, même s'ils ne sont pas en rapport avec le thème que je traite.
3) Enfin, il y a des liens ciblés, lorsque je fais un article pour tacler un autre blogueur par exemple.
J'ajoute que je mets souvent en lien des articles plus anciens que j'ai écrit, traitant de sujets équivalents, pour que le lecteur perçoive la cohérence (ou l'incohérence) de mes divagations.
Juste une petite précision : les deux derniers maires des Lilas (Jean Jack Salles et Auguste Rabeyrolles), avant l'alternance de 2001 qui a vu la gauche arriver aux responsabilités, n'étaient pas UDR ou RPR mais UDF !
RépondreSupprimerPour le reste, je me retrouve tout à fait dans cette description de nos dimanches matin lilasiens.
Lionel B.
@ Lionel B. : merci de la précision. Le billet est corrigé.
RépondreSupprimerMais où se trouve l'appartement du Privilégié sur cette photographie prise par un satellite américain?
RépondreSupprimerNicolas L.
@ Nicolas L. : quelque part par là...
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