samedi 30 mai 2009

Premier compte-rendu de notre entrevue avec Richard Descoings.

Comme je te l'avais annoncé, cher lecteur, j'ai été invité à déjeuner à Sciences Po par Richard Descoings hier midi, par l'intermédiaire de Nick Carraway. Se trouvaient autour de la table Richard Descoings et son staff, dont Cyril Delay, le coordonnateur des conventions ZEP Sciences Po, quelques contributeurs intensifs au site Lycée pour tous (des profs, deux lycéens et une parente d'élèves), et trois blogueurs n'ayant pas participé au site : un prof de banlieue dont j'ai malheureusement oublié le nom du blog (qu'il se signale, et je le rajoute), Hypos et moi-même. Cycee était invitée aussi, en tant que blogueuse politique et enseignante, mais elle n'a pas pu se libérer.

Très bizarrement, l'une des collaboratrices de Descoings (dont j'ai oublié le prénom, mais qu'elle n'hésite pas à me le rappeler en commentaire) m'a affirmé que les deux billets que j'avais signé au lancement de la mission étaient parmi les plus critiques que la blogosphère politique avait commis sur la commission. J'admets, après les avoir relus, ne pas bien comprendre le sens de cette remarque.

Descoings nous a fait promettre de ne pas communiquer les informations sorties de ce repas avant mardi, car les vidéos seront mises en ligne sur le site de la mission à ce moment-là. Je suis désolé pour les personnes m'ayant demandé de poser la question mais je me suis engagé à ne pas dire tout de suite si Richard Descoings est le futur ministre de l'éducation, question à laquelle l'intéressé a pourtant accepté de répondre. Je laisse la chose en suspens, de même que l'état de ses relations avec Xavier Darcos et ses échanges avec la commission Apparu

Après réflexion, j'admets ne toujours pas avoir bien compris ce que nos hôtes attendaient réellement de ce déjeuner. Globalement, les différents convives se sont affrontés à nouveau sur l'état du lycée, Descoings se plaçant entre nous, nous invitant à parler, rebondissant sur les idées qui allaient dans son sens, n'hésitant pas à utiliser certains convives pour en contredire d'autres. Une chose est sûre, cher lecteur : le bonhomme maîtrise la communication, et très bien. Il sait se montrer avenant et sympathique, donne l'impression d'être attentif à chacun, tout en continuant, à l'évidence, à distiller ses propres constats dans l'assemblée.

Dans l'après-midi, nous avons fait un débriefing du déjeuner avec Hypos et un prof qui avait participé au site, sous le pseudo de Paradoxes. Nous en avons conclu que le président de la commission voulait, à priori, essayer de nous faire comprendre que les acteurs présents défendaient tous leurs bouts de gras et qu'il fallait sortir du milieu éducatif pour que la réforme du lycée ait un sens et puisse se faire réellement. Là-dessus, je ne peux que le rejoindre : l'éducation concerne tous les citoyens et pas seulement les acteurs de l'éducation. C'est au politique de faire des propositions, mais aussi aux citoyens d'avancer ce qu'ils souhaitent pour le lycée.

De là, on a pu percevoir quelques éléments qui sortiraient du rapport, mais, comme je te l'ai indiqué, je ne peux pas encore en parler. Cependant, ne t'inquiète pas, cher lecteur, je te ferai partager mes réflexions là-dessus dès le début de la semaine.

Reste, comme le signalait Hypos, un dernier élément que je me suis engagé à indiquer ici. Qu'avons-nous mangé ?

Terrine de fruits de mer avec coulis de tomate et crevettes,
Saumon avec petits légumes et pommes de terre vapeur,
Gâteau au chocolat et crème anglaise,
Café.

Je signale d'ailleurs au passage que le staff de Sciences Po connaît mal la blogosphère politique. En effet, il n'y avait pas de vin à table ! Heureusement qu'ils n'avaient pas invité Nicolas, Dagrouik ou Martin P. On aurait été mal…

Pour info, en cliquant sur cette perle, tu auras tous les billets que j'ai consacré à la commission Descoings.

La commission Descoings

10 commentaires:

  1. Descoings est l'exemple même du type à vomir : quintessence de doxa, concentré de bienpensance – une merde, quoi.

    Du reste, un type qui sert du saumon sur une terrine de fruits de mer mérite de crever dans les plus atroces souffrances. Et c'est ce que je souhaite à cette noix vomique.

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  2. @ Didier : dites donc, vous êtes en forme, vous.

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  3. Et Susan Boyle n'était pas invitée ? Woh ! ;O)

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  4. @ jeandelaxr : non, elle a rencontré la commission Apparu, mais elle s'est mise la pression grave !

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  5. @ Nicolas : il y avait de l'Evian...

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  6. Je suis un peu déçue par cette réunion au sommet quoique je n'en attendais pas grand-chose... Tu as l'air aussi assez perplexe. Comme tu le dis, il est très bon en communication et s'il est le futur ministre de l'éducation, il est toujours bon de pouvoir dire qu'on a invité des bloggeurs influents de l'éducation nationale à débattre avec vous. Je ne pense pas que ce repas avait d'autres visées, sauf évidemment de faire aussi votre connaissance et de vous apprivoiser... S'il a son ministère, qui sait s'il n'est pas capable de créer une commission de personnels de l'éducation nationale "ouverte" bien sûr et donc contrôlable ?
    Quand j'ai dit à ma cousine CGTiste que tu avais été invité à une petite discussion avec lui, elle m'a dit que vu la réforme des lycées qu'il soutenait il aurait du mal à jouer les hôtes aimables ! J'attends donc les futurs billets pour savoir ce qui a été dit sur le fond.

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  7. @ Nathalie : ah, demain, vous saurez tout...

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  8. Je suis enchanté que tu aies accepté cette invitation. J'enrage d'avoir raté le saumon :-(

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  9. @ N. Carraway : bon, ce n'était pas non plus le centre d'intérêt du repas, ce saumon...

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Laissez-moi vos doléances, et je verrai.

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