
A bientôt pour de nouvelles aventures...
P.S. : la source de la photographie ici.
En tant qu'enseignant, me voici un privilégié dans ce beau pays qu'est la France. J'ai toujours rêvé, du haut de ma colline, de m'adresser au bon peuple. Voilà qui est fait.
Je suppose qu'il y aura encore quelques libéraux pour venir me dire que je vais l'empêcher de se balader tranquillement dans Paris dimanche après-midi. Tant pis pour eux !
Alors, cher lecteur, si tu veux venir nous soutenir et rencontrer les gens qui travaillent dans l'Éducation, ceux qui y sont éduqués et leurs parents, discuter avec nous, échanger et comprendre ce qui se passe chez nous, ou si tu es un habitant de province par hasard à Paris, rendez-vous à partir de 13h30 à Paris, Place d'Italie, pour une manifestation nationale qui s'étendra jusqu'à Bastille.
Et si tu penses que nous manifestons sans aucune bonne raison et que nous avons tort, viens quand même discuter avec nous. Même si tu ne changes pas d'avis, tu pourras au moins y apprendre des choses.
Le point 3 me touche particulièrement, moi qui bosse dans un lycée dit difficile où les descendants des anciens colonisés sont nombreux.
Par contre, le point 2 m'intéresse, car il me semble correspondre exactement à la situation des programmes actuels d'histoire. L'historien, cher lecteur, est un homme libre, quoique bien sûr influencé par son temps. Le professeur d'histoire-géographie du secondaire, lui, doit répondre au programme que le politique a mis en place. Ce programme, grâce aux progrès de la démocratie, est maintenant un savant équilibre entre les résultats de la recherche historique, les besoins supposés des futurs citoyens et quelques considérations politiques non-négligeables.
La colonisation est abordée en première ES et L durant le premier tiers de l'année. Bizarrement, et en contradiction avec l'affirmation 2, elle est détachée du tout premier cours de l'année sur la croissance de l'Europe entre 1850 et 1939. Cette croissance, ainsi présentée, semble causée par les résultats des évolutions de la recherche, et la colonisation en est une conséquence et un débouché éventuel pour les produits européens. La décolonisation est vue en terminale, dans le chapitre sur la guerre froide.
En terminale S, le phénomène est encore plus marqué. Alors qu'on travaille sur la puissance de l'Europe au XIXe siècle en première, la colonisation dans son ensemble est étudiée en terminale, complètement séparée de la période où elle est pourtant primordiale.
Dans ces choix, il y a sûrement des arrières-pensées. Lesquelles ? Je te laisse, cher lecteur, te poser ces questions...
En tout cas, cher lecteur, j'ai écouté quelques conférences qui peuvent avoir des consonances politiques, et je t'en parlerai bientôt, si l'actualité m'en laisse le temps.
En rentrant, j'ai découvert près d'une centaine de billets dans mon Netvibes. J'ai pu voir que LOmiG fêtait son anniversaire, mais je ne te cacherai pas que celui qui m'a fait le plus rire est celui-là. Il m'en reste encore 80 à lire. Au travail !!!
P.S. : source de l'image.
Et voilà donc, chers lecteurs, les choses justes remises à leurs justes places.